Le député de Rimouski–La Matapédia, incluant La Mitis, Les Basques et la Neigette, Maxime Blanchette-Joncas (C) Courtoisie


Le député de Rimouski–La Matapédia, incluant La Mitis, Les Basques et la Neigette, Maxime Blanchette-Joncas, a dénoncé ce lundi les coupures à l’assurance-emploi prévues pour le 11 octobre et le retour d’une classe supérieure de travailleurs discriminatoire.

Pour lui, ces mesures temporaires ne servent qu’à cacher la nécessité d’une réforme de l’assurance-emploi que le Bloc réclame depuis des années.

 En choisissant arbitrairement la date du 11 octobre pour mettre fin à l’augmentation du taux de chômage, affirme Maxime Blanchette-Joncas, "les libéraux laissent pour compte des milliers de personnes", mais alors que cette "mesure favorisait un meilleur accès au régime et garantissait davantage de semaines de prestation".

« Il s’agit ni plus ni moins d’une coupure à l’assurance-emploi, dans un moment où les travailleurs ont plus que jamais besoin d’aide. La ministre Hajdu n’a pas le choix d’agir rapidement afin d’assurer aux travailleurs, notamment ceux de l’industrie saisonnière, qu’ils ne seront pas injustement abandonnés, en prolongeant minimalement les mesures mises en place », indique le député Blanchette-Joncas.

 

D'après les justifications du gouvernement, la mesure doit permettre l’instauration d’une classe de travailleurs qui seraient plus méritants que les autres : les travailleurs de longue date.

Ainsi, pour s’y qualifier mentionne Blanchette-Joncas, ces travailleurs doivent avoir bénéficié de moins de 36 semaines de prestations au cours des derniers cinq ans.

« Cette mauvaise idée, les libéraux sont allés la piger dans les vieux cartons des conservateurs de l’ère Harper! Par cette mesure, le gouvernement avoue qu’il préfère compenser les gens qui ont perdu ou perdront leur emploi à la suite de la guerre tarifaire et économique plutôt que d’offrir aux travailleurs un plan pour qu’ils restent en emploi. Pire : il crée deux catégories de travailleurs, bloquant l’accès au régime à celles et ceux qui ne seraient pas « de longue date » » a commenté le député Maxime Blanchette-Joncas.

 

Pour lui, depuis dix ans, les libéraux se targuent de vouloir réformer la Loi sur l’assurance-emploi. Pourtant, quand ce ne sont pas des reculs purs et simples qu’ils offrent, ce sont des mesures temporaires arbitraires.

« Le Bloc Québécois n’est pas dupe et les travailleurs non plus. Le monde du travail a changé et il faut une réforme en profondeur de l’assurance-emploi. D’ici là, le gouvernement doit refaire ses devoirs et proposer des mesures de soutien efficaces qui répondent réellement aux besoins des travailleurs du Bas-Saint-Laurent et du Québec, et qui permettront de garder nos gens compétents à la bonne place : la leur ! », conclut le député de Rimouski–La Matapédia.