Catherine Gentilcore députée de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en Culture et Communications et Pascal Bérubé, député de la Mitis, de la Matane et la Matapédia lors du point de presse à l'assemblée Nationale
A la suite de l'annonce mercredi de la coupe de plus de 80 postes dans le média TVA Nouvelles, Catherine Gentilcore, députée de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en Culture et Communications, a présenté ce jeudi une motion à l'Assemblée nationale demandant au gouvernement d’élargir le crédit d’impôt pour soutenir la presse d’information écrite à l’audio, la vidéo et le multiplateforme.
Le contenu de la motion est ainsi formulé :
« Que l’Assemblée nationale rappelle que le Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec recommande, dans son rapport publié en septembre 2025, d’élargir le crédit d’impôt pour soutenir la presse d’information écrite à l’audio, la vidéo et le multiplateforme ; Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement d’apporter cette modification au crédit d’impôt pour soutenir la presse d’information lors de la mise à jour budgétaire de novembre 2025. »
Lors d'un point de presse animée ce jeudi en compagnie du député de la Mitis Pascal Bérubé, la porte-parole du parti Québécois affirme que le gouvernement caquiste a refusé de débattre de la motion, et qu'un gouvernement péquiste prendrait au sérieux la crise des médias et mettrait en place des mesures concrètes.
Les coupes dans les médias qui sont annoncées par TVA sont principalement en région. Ce qui s'ajoutent aux « centaines de postes qui ont été supprimés dans les dernières années » précise la porte-parole.
« On dirait que nous sommes les seuls à prendre au sérieux la crise qui secoue l’information en région, je ne m’explique pas la décision du gouvernement caquiste, autrement qu’ils ont déclaré forfait face aux plateformes numériques qui accaparent 80 % des revenus publicitaires et que Facebook bloque toujours les nouvelles », déplore Catherine Gentilcore.
Celle-ci rappelle que la CAQ promettait de présenter un plan de sauvetage des médias dès décembre 2023. Près de deux ans plus tard, ce « plan » n’a toujours pas été présenté.
« Le Parti québécois a fait plusieurs propositions dans les dernières années, à commencer par les mesures que nous avions annoncées en janvier 2024, et qu'on a rappelées à plusieurs reprises depuis. La situation est critique, ça fait de nombreuses fois que nous prenons la parole en appui à nos médias d'information. Il faut agir et c'est pour ça qu'on a déposé une motion aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Tristement, la CAQ a refusé de se commettre alors qu’une mise à jour économique est en préparation, laissant les artisans de l’information et les citoyens dans le noir. Pour notre part, nous agirions pour élargir le crédit d’impôt pour soutenir la presse d’information », mentionne Catherine Gentilcore.
Enfin, l’élue péquiste est catégorique : le Québec doit agir dès maintenant pour que subsiste un écosystème médiatique fort.
« Les médias privés réalisent des exploits avec peu de ressources. L’État québécois a le devoir de faire évoluer le cadre législatif et fiscal de sorte que les Québécois conservent le privilège d’avoir une presse indépendante au service de la démocratie. Prenons acte cependant que nous ne possédons pas l’ensemble de nos leviers en culture et en communication, un obstacle auquel un gouvernement indépendantiste mené par le Parti Québécois s'attaquera fermement », conclut Catherine Gentilcore.