Les membres du Groupement forestier Métis-Neigette ( Crédit : courtoisie)

C’est une page importante de l’histoire forestière québécoise qui s’écrit au Bas-Saint-Laurent. Les membres du Groupement forestier Métis-Neigette ont voté massivement, à 88 %, en faveur d’une fusion avec le Groupement forestier de Témiscouata. Cette décision, votée lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à l’Hôtel Rimouski, marque l’aboutissement de trois années de discussions.

La fusion, qui sera officielle le 28 mars 2026, donnera naissance au plus grand groupement forestier du Québec. Ce nouveau regroupement comptera près de 2 650 propriétaires-actionnaires, plus de 400 employés, 9 135 hectares de forêts, et un chiffre d’affaires combiné avoisinant les 140 millions de dollars.

Une union stratégique

« C’est une décision porteuse d’avenir, fondée sur la confiance et une vision commune », a affirmé Pierre Sirois, président du Groupement forestier Métis-Neigette. « En unissant nos forces, nous allons bâtir un groupement forestier de référence, solidement enraciné dans nos communautés, mais résolument tourné vers l’innovation, la performance et la pérennité de notre modèle d’affaires. »

Selon Benoit Dumont, président du Groupement forestier de Témiscouata, cette fusion marque un tournant stratégique. « Elle nous permet de renforcer notre présence sur le territoire, de multiplier les retombées pour nos membres, et de bâtir ensemble un modèle forestier encore plus fort, fondé sur nos valeurs de proximité, de rigueur et de durabilité. »

Une transition planifiée et inclusive

Les prochains mois seront consacrés a effectué une bonne transition. Les deux équipes de direction travailleront ensemble afin d’intégrer les opérations de façon harmonieuse, tout en assurant la continuité et la qualité des services offerts aux propriétaires forestiers. Tous les bureaux actuels, incluant celui de Saint-Gabriel-de-Rimouski, resteront ouverts afin de maintenir la proximité avec les membres.

Une force renouvelée

Ce regroupement stratégique favorisera non seulement la mutualisation des ressources humaines et matérielles, mais également une meilleure force de négociation auprès des acheteurs et partenaires. Il permettra aussi de diversifier les services, de stabiliser les finances, d’attirer davantage de main-d’œuvre spécialisée, et de préserver les infrastructures régionales.

Avec ses six usines de transformation de bois feuillus et ses 157 000 entailles acéricoles, le nouveau groupement entend jouer un rôle central dans la consolidation et le développement de la filière forestière régionale.

Après un rejet du projet l’an dernier par Métis-Neigette, cette approbation vient confirmer un changement de cap clair et une volonté collective de bâtir un avenir forestier plus fort.