Marie Eve St-Pierre, directrice générale (C) Photo FLO/Alphonse LOGO
Moisson Rimouski-Neigette se dit inquiet de la situation de la faim au Québec en prenant appui le Bilan-Faim 2025 des banques alimentaires de Québec portant sur les statistiques compilées du 1er au 31 mars 2025.
Ce rapport montre révèle un nombre important de demandes pour l’aide alimentaire, et qu'au lieu que l'on assiste à un faiblissement de l’insécurité alimentaire, parce que les efforts sont fait en ce sens, c'est tout le contraire sur terrain dans le Bas Saint-Laurent.
Les chiffres de ce rapport indiquent qu'au Bas-Saint-Laurent « le nombre de demandes répondues chaque mois dépasse 650 (ndlr, chiffre égale au nombre de ménages, une demande étant égale à un ménage) ». Pire, plus de 20% de la clientèle (c'est à dire, des ménages qui font la demande) est sur le marché du travail avec un emploi comme principale source de revenu est l’emploi.
Or, « le manque de denrées a représenté cette année un défi pour Moisson Rimouski-Neigette» qui dit avoir distribué plus de denrées qu’il n’en a reçu: soit près de 400 000 kg donnés aux familles d’ici.
L'organisme fait face également à une diminution des dons monétaires et en denrées venant de la population.
Une pression qui s’intensifie
En janvier dernier rappelle Moisson Rimouski-Neigette, une étude économique menée par Aviseo pour Banques alimentaires du Québec (BAQ) mettait en lumière une tendance préoccupante prévoyant une hausse continue des demandes d’aide alimentaire au cours des prochaines années.
Malheureusement, les chiffres dévoilés dans le Bilan-Faim pour l’ensemble de notre réseau dépassent déjà les prévisions annoncées, signe que l’insécurité alimentaire s’installe durablement et que les besoins persisteront.
« Nous ne pouvons accepter que l’insécurité alimentaire atteigne des niveaux toujours plus élevés. Il est urgent de mettre en place des mesures structurantes de lutte contre la pauvreté pour freiner cette progression » soutient le communiqué
« Le Bilan-Faim nous confirme que l’insécurité alimentaire touche un nombre croissant de personnes, malgré une stabilisation apparente de certains facteurs économiques. Avec la demande qui ne cesse d’augmenter et les hausses anticipées, nous sommes toujours en adaptation. Les ressources humaines et matérielles sont limitées pour répondre à de tels niveaux de demande. » a indiqué en outre Marie Eve St-Pierre, directrice générale
Pour rappel, le réseau de BAQ a distribué à ce jour un total de plus de 346 M$ de denrées. Le soutien gouvernemental aux Banques alimentaires du Québec pour compléter les dons des partenaires du réseau partout au Québec en vue de l’achat de ces denrées est de 25,5 M$.