Les avocats dans le procès d’Harold LeBel ont présenté mercredi leurs plaidoiries.

L’avocat de l’ex-député a exposé la sienne en avant-midi.

D’entrée de jeu, Me. Maxime Roy a insisté sur l’importance du doute raisonnable dans tout procès. Il a notamment mentionné que l’accusé n’était pas obligé de parler aux policiers et d’accepter de venir à la barre des témoins. Me. Roy a longuement parlé de la sincérité du témoignage de son client, précisant que celui-ci se tient. Il a remis en question le témoignage de la présumée victime, revenant notamment sur le fait que l’accusé aurait réussi à dégrafer son soutien-gorge alors qu’elle portait une robe et une veste. L’avocat a aussi remis sa sincérité en doute, entre autres, sur les gestes qu’elle aurait subis pendant la nuit. Maxime Roy est revenu sur le rôle de mentor qu’aurait joué l’homme auprès de la plaignante. Comme l’a fait l’accusé, il a estimé que son client ne se voyait pas dans cette situation.

L’avocat a aussi questionné le fait que la présumée victime ait dormi dans le lit escamotable au lieu de rejoindre son amie dans la chambre de l’accusé.

Pendant sa plaidoirie, Me. Roy a souligné que le meilleur avocat ne peut pas mener un bon contre-interrogatoire face à un témoin qui dit la vérité.

De son côté, la représentante de la Couronne, Me. Manon Gaudreault est revenue en détail sur les deux soirées passées dans la région par la plaignante et son amie. Elle a refait le fil des événements, particulièrement pour la 2e nuit. Me. Gaudreault a fait ressortir l’expression « Black out » dont a fait mention l’accusé pour une partie des événements.

Elle a ainsi répété les gestes qu’aurait vécus la plaignante, notamment le dégrafage du soutien-gorge, les caresses sur les fesses et la tentative de mettre un doigt dans l’anus.

Manon Gaudreault considère que le témoignage de l’accusé n’est pas crédible après avoir fait parvenir des excuses et des regrets par écrit à la présumée-victime.

Le juge Serge Francoeur va transmettre ses directives aux membres du jury lundi matin. 12 jurés sur les 14 entameront ensuite leurs délibérations.