Traverse Matane-Côte-Nord : le tourisme bas-laurentien en eaux troubles

^{La grève se déroulera du 4 au 13 juillet ( crédit : courtoisie )}

Alors que la saison estivale est lancée et que le Bas-Saint-Laurent attend de nombreux touristes, la grève des employés affiliés à la CSN de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout impacte l’offre touristique régionale.

La grève a été déclenchée le 4 juillet dernier par 90 % des employés de la traverse. Le principal point de litige demeure l’absence de convention collective depuis 2023 et d'hausse salariale depuis trois ans.

Circulation affectée

Cette grève réduit considérablement l’offre de déplacements pour les touristes. Selon les données transmises par Tourisme Bas-Saint-Laurent, 28 % des déplacements effectués par traversiers dans la province sont liés au tourisme.

^{Pierre Lévesque est depuis 2019 directeur général de tourisme Bas-Saint-Laurent (crédit : courtoisie)}

Pour le président-directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Pierre Lévesque, cette grève met de la pression sur les services de traversier à Rivière-du-Loup et à Trois-Pistoles. Cet achalandage accru pourrait ainsi affecter les déplacements des visiteurs dans la région et engendrer d’autres problématiques.

Moment peu opportun

Pour l’instant, aucun secteur n’a été directement touché par la grève perturbant la traverse vers la Côte-Nord, malgré quelques annulations de réservations hôtelières. Pierre Lévesque souligne toutefois que l’interruption du service survient à un moment peu favorable.

Une traverse à Rimouski pour l’avenir ?

^{Le TRF fait 262 pieds de long et 52 pieds de large ( crédit : courtoisie )}

Ce n’est pas la première fois que la traverse Matane–Côte-Nord est touchée par une grève. L’an dernier, les employés en avaient déclenché deux durant la période estivale.

Selon le directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, le tourisme régional dépend en partie de la traverse située à Matane. Il ne voit donc pas d’un mauvais œil l’arrivée éventuelle d’un service de transport maritime entre Rimouski et Forestville.

Pour le moment, la STQ se dit toujours ouverte à la négociation, tout en respectant le droit de grève de ses travailleurs. Si une entente est conclue, le service pourrait reprendre avant le 13 juillet.