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Mme Blandine Michaud, porte-parole de ce comité (C) Hugo Ethier


Le comité de citoyens pour le prolongement de l'autoroute 20 dénonce la récente initiative du ministère des Transports sur la route 132, dans le secteur de Saint-Fabien.

En réponse aux nombreux accidents, le Ministère y installe des clôtures pare-neige. Une mesure que le comité de citoyens pour le prolongement de l'autoroute 20 juge insuffisante.

Contactée par FLO 96,5, Mme Blandine Michaud, porte-parole de ce comité, martèle que le problème de sécurité n'est pas seulement hivernal.

Selon les chiffres du MTMD, près de la moitié des accidents recensés entre 2018 et 2022 sur ce tronçon surviennent en été.

Mme Michaud soutient que les causes profondes sont structurelles. Elle parle de cohabitation dangereuse entre le trafic lourd et local, de virages serrés et de vitesse élevée.

Pour toutes ces raisons, elle estime que seule une infrastructure séparant les voies de circulation, comme l'achèvement de l'autoroute 20, assurera une sécurité durable.

Blandine Michaud, que l'on écoute.

Mme Blandine Michaud, en colère
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Enjeux de sécurité sur la 132 entre Trois-Pistoles et Rimouski

Dans le communiqué publié ce 15 décembre 2025, le comité de citoyens pour le prolongement de l'autoroute 20 a dressé une liste de 9 enjeux pour lesquels il mène la lutte pour le prolongement de l'A-20.

Voici ces enjeux, tels que libellés:

  • La cohabitation sur une voie unique à haute vitesse de trafic lourd intercentres et de trafic local. Rappelons que le transport local est constitué d’autobus scolaires, de résidents et d’agriculteurs qui doivent effectuer des arrêts fréquents ou qui circulent sur certaines distances à vitesse réduite.

  • Le grand nombre d’entrées charretières pour les résidences tout le long du tracé de la 132 entre Trois-Pistoles et Rimouski augmente le risque d’accident lors des entrées et sorties des résidents.

  • La formation de files derrière les véhicules lents sur une voie unique bidirectionnelle entraîne une hausse des manœuvres de dépassement à risque et du potentiel de collisions face à face.

  • La configuration de la route dans certains secteurs augmente les risques d’accidents. C’est notamment le cas dans le secteur à l’est du village de Saint-Fabien près de l’entrée du Cap à l’orignal et de la rivière du Sud-Ouest, où le rayon de courbure, combiné à la forte pente de la route, réduit la visibilité des usagers qui circulent à grande vitesse et augmente les risques de collisions et de pertes de contrôle.

  • La croissance continue du débit de transport interrégional, une catégorie d’usagers qui désirent parcourir de grandes distances rapidement.

  • L’augmentation du nombre de véhicules lourds et hors norme en lien avec la croissance démographique et économique de Rimouski et la construction continue de parcs éoliens d’envergure au sud de Rivière-du-Loup.

  • L’état négligé de la chaussée, dont l’usure est accentuée par le transport lourd.

  • Le refus perpétuel du MTMD de réduire la limite de vitesse à 70 km/h dans ce secteur, tel qu’il a été demandé à plusieurs reprises par la municipalité de Saint-Fabien et la Ville de Rimouski.

  • Dans ce contexte, seule une infrastructure séparant les flux de circulation et éliminant les conflits frontaux permettrait d’assurer un niveau de sécurité conforme aux besoins actuels et futurs. En installant des clôtures à neige, le ministère s’échine à égrainer de petites mesures qui ne règlent en rien le problème de fond de la sécurité sur la 132.