( Crédit : courtoisie )
La Journée nationale du déménagement rime dans le Bas-Saint-Laurent avec stress et incertitude surtout pour de nombreux locataires à Rimouski. Tandis que certains transportent meubles et boîtes vers un nouveau chez-soi, 122 ménages dans le Bas-Saint-Laurent cherchent encore un toit. Une réalité bien loin de la frénésie des camions de déménagement.
Une crise qui ne faiblit pas
Chaque année, le 1er juillet est l’occasion de faire le point sur la situation du logement au Québec. Et cette année, la crise frappe encore fort dans notre région.
« 122 ménages cherchent un logement permanent répondant à leurs besoins et leur budget », explique à Flo FM, Alexandre Cadieux, du Comité logement Bas-Saint-Laurent, un organisme caritatif qui informe et défend les droits des locataires dans la région.
Actuellement, quatre ménages sont temporairement hébergés grâce à cet organisme, dans le cadre de mesures d’urgence mises en place par la Ville de Rimouski, en attendant mieux. Et seulement 15 ménages accompagnés ont réussi in extrémis à se reloger de manière permanente ces dernières semaines.
Des visages derrière les chiffres
Mais au-delà des statistiques, ce sont des histoires humaines souvent douloureuses que raconte Alexandre Cadieux. « Oui, il y a énormément de gens qui ont de la difficulté. Toutes les personnes qui ne peuvent pas se permettre un loyer au-dessus de 1000 $ par mois sont particulièrement en difficulté », affirme-t-il.
Les personnes les plus touchées, poursuit Cadieux, sont « les nouveaux arrivants » qui sont généralement « sans dossier de crédit », « des personnes avec des animaux de compagnie », « les personnes victimes de violences qui n’ont pas d’alternative pour quitter leur logement », et « tous ceux qui vivent dans des conditions insalubres ou inadaptées », mais qui doivent y rester faute de solution.
« On parle à des gens qui vivent avec des ex-conjoints violents ou dans des logements insalubres, mais qui ne peuvent pas partir. » a précisé Alexandre Cadieux.
Un problème structurel
À Rimouski comme ailleurs, la rareté des logements abordables devient un casse-tête, surtout pour les ménages modestes. Les propriétaires exigent souvent des références ou un dossier de crédit, ce qui exclut une partie de la population.
Et les logements disponibles sont parfois « trop chers ou en mauvais état ». Raison de plus de continuer par tirer sur la sonnette d’alarme pour que dans les autorités régionales investissent davantage dans la construction des logements sociaux. Elles doivent sans doute également travailler pour une meilleure régulation du marché locatif privé pour donner la chance au logement à chaque ménage qui en a besoin et soutenir les personnes vulnérables un toit.