Les syndiqués de la Traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout (Photo courtoisie CSN)

Devant l’incapacité de s’entendre avec Québec par rapport à ses revendications, le personnel marin de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout a entamé sa deuxième semaine de grève, lundi, indiquant que l’écart entre les offres et les demandes salariales demeure très grand.

Selon la CSN, la négociation se bute sur une longue liste de reculs que la Société des traversiers et le Conseil du trésor veulent imposer aux salariés.

Les offres actuelles de l’employeur seraient telles qu’elles ne permettraient pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. Un médiateur du ministère du Travail a été nommé dans le dossier, le 19 juillet dernier.

Le syndicat indique ses membres gagnent environ 10 $ l’heure de moins que les autres officiers ayant des brevets comparables.

« On espère que l’arrivée d’un conciliateur fera débloquer les choses parce que pour nous. Faire la grève est un moyen de dernier recours. Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une partie patronale qui cherche d’abord et avant tout à imposer des reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d’ouverture que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage salarial », indique le porte-parole du regroupement des traversiers à la CSN, Patrick St-Laurent.

50 % d’augmentation sur trois ans

Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les employés à quai et les marins, syndiqués affiliés à la CSN, avaient déclenché une première grève de cinq jours, la semaine dernière, pour le début des vacances de la construction.

Dans un communiqué, la STQ évalue les demandes des employés à près de 50% d’augmentation sur trois ans. Elle considère ne pas respecter la capacité de payer des contribuables québécois.

Matane–Baie-Comeau–Godbout : peu de progrès en négociation « La partie patronale cherche à imposer des reculs »

Le F.-A. Gauthier assure la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout (Photo STQ)

En plus d’affecter le tourisme, l’annulation des services a un impact majeur sur le transport des marchandises entre le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord.

De nombreux gens d’affaires, entreprises, organismes socio-économiques et élus interpellent la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, afin que la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout soit reconnue comme un service essentiel.