Plusieurs actes répréhensibles ont été commis à l’égard de la Société de promotion économique de Rimouski conduisant à un cas grave de mauvaise gestion et à un usage abusif des fonds de l’organisme.
La Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale (DEPIM) de la Commission municipale du Québec vient de publier son rapport sur cette affaire. On y apprend notamment que lors de la transition à la direction générale à la SOPER, un addenda au contrat de travail de l’ancien directeur général a été signé par ce dernier et par l’ancien président du conseil d’administration afin de concrétiser la nomination de l’ancien directeur général comme président-directeur général de la Zone bleue et Président Directeur Général de Novarium. Cet addenda prévoyait des hausses de salaire de plus de 2 000 $ par semaine par rapport à ce que ce dernier recevait comme directeur général de la SOPER. Il est à noter, qu’à ce moment, ces montants étaient déboursés par la SOPER.
Le rapport révèle également qu’en 2023, les voyages et les dépenses ont occasionné des coûts de 37 000 $ pour l’ancien directeur général et de 73 500 $ pour l’employée. Ces dépenses sont occasionnées par l’achat de billets d’avion, des repas au restaurant, le paiement d’alcool et d’hébergement et sont en lien avec des déplacements à l’intérieur de la province et à l’extérieur du pays, pour le compte de Novarium. Dans les faits, l’ex-directeur général a approuvé les dépenses de l’employée et l’ancien président de la SOPER a autorisé celles de l’ancien directeur général.
La Commission municipale a formulé cinq recommandations pour éviter la répétition d’événements semblables dont l’adoption d’une nouvelle Politique de remboursement des dépenses afin d’éviter le remboursement d’alcool et d’autres dépenses qui pourraient être excessives, aux frais des contribuables. La CMQ recommande également à la SOPER d’effectuer annuellement, et ce, avant la préparation des budgets annuels, un suivi ou une reddition de compte à la Ville et à la MRC.