L’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) dénonce une situation jugée problématique dans les établissements du Bas-St-Laurent.
Les dirigeants de l’organisme évaluent qu’il manque près d’un pharmacien sur quatre sur le territoire selon leur dernière enquête. Dans le cadre de l’enquête sur les effectifs, certains secteurs ont été ciblés. Dans les urgences de la région, au 1er avril 2023, 100 % des besoins en pharmaciens pour prodiguer des soins pharmaceutiques étaient non comblés, bien que ces soins, selon l’Association, y soient névralgiques et que des études démontrent qu’un nombre considérable de visites sont attribuables à des problèmes liés aux médicaments. Ils font valoir que les besoins en soins pharmaceutiques subissent une pression toujours croissante, notamment en raison du vieillissement de la population et de la multiplication des maladies chroniques.
La directrice générale de l’organisme, Linda Vaillant, précise que la rémunération moindre de 30% par rapport au secteur privé est un des facteurs qui peut expliquer le manque de ces professionnels.
Linda Vaillant
Madame Vaillant indique que son organisation demande aussi au gouvernement de valoriser la profession par des gestes concrets, soit d’investir dans le recrutement de personnel et dans des conditions de travail plus intéressantes. Elle croit que la promotion de la profession pourrait également attirer de la main-d’œuvre.